Première démo aboutie depuis Hunting moon, Poor Kate… se démarque encore une fois de toute la production démo-graphique française.
Moins tourmenté, moins introspectif, le duo le plus prolifique de France et de Navarre se laisse enfin aller, plaisante et s’amuse. Il parsème son enregistrement d’instrumentaux, sortes d’interludes entre deux poussées de fièvre (sauf Wedding Day et Eskimos On Ecstasy House Mix qui servent respectivement d’intro et de conclusion de la démo). Il groove aussi léger (sur The Perfect Love), se prend pour Bryan Ferry (Love affair in Hawai) et oublie parfois les guitares (Fashion).
Ce petit inventaire ne saurait être exhaustif sans mentionner les grandes réussites de Poor Kate… que sont Poor Lady (le plus Boo Radleys de tous les morceaux de Matthieu), Games and plans, Cup Of Tea (dont les paroles étranges sont signées James Applejuice) et les inoubliables Scar et Headache (sur lequel le chant et la mélodie rappellent Julee Cruise).
Entre une valse et Space Mountain, on se prend à rêver d’un Joe Shmo enfin reconnu et devenant la révélation nationale de l’année 95.